Moralité et religion

27/05/2017 00:42

Moralité et Religion

Née  de la prise de conscience chez l’homme qu’il existe des êtres supérieurs placés au-dessus de lui et qui régentent les prénommes naturels ainsi que sa vie, la religion est un fait social universel. Toutes les religions révélées se ressemblent. Un ou plusieurs dieux qu’on invoque et qu’on loue par de beaux cantiques, qu’on flatte par de belles paroles et des danses, qu’on adore, que l’on sert, à qui on veut plaire, à qui on présente des offrandes, des sacrifices, à qui on adresse de ferventes prières pendant des cérémonies qui se déroulent suivant des rites qu’on doit respecter. Un officiant préside aux cérémonies, un officiant qui est censé connaître ces dieux mieux que les fidèles, qui connaît aussi ce que disent le(s) prophète(s) qui ont transmis le message divin oral ou  écrit dans des livres sacrés. Ces êtres divins exigent-ils de leurs serviteurs un comportement moral pour que ces derniers puissent obtenir leur faveur ? Quel rapport existe-t-il entre la moralité et la religion ?

Toutes les religions édictent des commandements, des préceptes destinés non seulement à faire plaisir à la divinité mais encore à constituer un lien de fraternité, de solidarité, un signe de ralliement, de communion entre les fidèles. Ce code moral peut être écrit ou oral. Un adepte peut êtres en contravention avec la divinité qu’il sert s’il ne répond pas aux exigences qui lui sont faites.

Un fidèle peut l’être seulement de nom, en participant aux cérémonies, en fréquentant le temple sans être un véritable pratiquant. Toutes les divinités promettent des récompenses aux fidèles pratiquants. Qu’en est-il de la religion chrétienne évangélique ?

On sait quel rôle joue la foi dans le christianisme.

Jésus a dit à Nicodème : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle », Jean 3. 16.

A Marie qui pleurait la mort de son frère Lazare, le Seigneur a dit : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu », Jean 11. 40.

L’apôtre Jean avait déjà écrit : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui », Jean 3. 35. La vie éternelle est un cadeau, un don gratuit (Romains 3. 26), que personne ne peut mériter : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie », Ephésiens 2. 8-9.

Le chrétien n’est pas sauvé parce qu’il a un bon comportement, parce qu’il a accompli de bonnes œuvres ; il n’est pas sauvé par le bien qu’il aurait fait : « Il n’y  a point d’homme qui ne pèche », reconnaît Salomon en 1 Rois 8. 46. David, son père avait déjà dit : « L'Éternel, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul, Psaume 14. 2-3.

Ainsi personne ne serait sauvé si le salut était accordé aux justes, à ceux qui font le bien. Aussi Jésus a-t-il dit qu’il est venu chercher et sauver ce qui était perdu, Luc 19. 10. Les Pharisiens étaient scandalisés de voir comment Jésus accueillait les voleurs, les prostituées…

On sait que le chrétien n’est plus sous la loi, que la loi a fait place à la grâce et Moise à Jésus-Christ (Jean 1. 17). « En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël: Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle », Hébreux 8. 7-8). « En disant: une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître », Hébreux 8. 13. Le Seigneur dira : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres », Jean 8. 36.

Mais quelle est la place de la moralité dans la liberté dont jouit le chrétien ?

Le chrétien n’est pas sauvé parce qu’il est juste. Au contraire, « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé », Romains 5. 20.

Est-ce à dire que le chrétien peut pécher pour obtenir plus de grâce ? Loin de là ! Car le Dieu que nous servons est saint et il exige de ses enfants la sainteté. « Soyez saints, dit l’apôtre Pierre, comme votre Père céleste est saint », 1 Pierre 1. 15. On ne se moque pas de Dieu.

Le chrétien a été reçu comme il était, perdu dans le péché, voué à la mort éternelle mais, venu à Christ, il est devenu enfant de Dieu et, en tant que tel, il doit ressembler à son Père, refléter l’image de son Père dans le monde, travail que fait en lui le Saint-Esprit, 2 Co. 3. 18. Aussi le chrétien est-il la lumière du monde, le sel de la terre (Mt. 5. 13-14). Tel est Dieu dans le monde, tel est aussi le chrétien, 1 Jn 4. 17.

Le chrétien n’est pas sauvé parce qu’il a un bon comportement mais s’il est sauvé, il doit avoir un bon comportement car on reconnaît l’arbre à ses fruits.

Le chrétien doit être une personne de haute moralité. Il est dit en effet en Philippiens 4. 8 : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. »

Dieu nous aime tellement qu’il nous a reçus tels que nous etions mais il nous aime tellement qu’il ne peut pas nous laisser comme nous étions. « Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit », 1 Co.6. 9-12.

Il n’y aura pas de place auprès de Dieu « pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort », Apo. 21. 8.

Dans bon nombre de religions, les dieux eux-mêmes sont immoraux. Il n’en est pas ainsi dans  [a religion chrétienne évangélique. Quand on vient à Christ, on est sanctifié sur le champ mais on doit continuer à se sanctifier selon par exemple 1. Co. 1. 1-2 ; 1 Jn 3. 3-8. « O Éternel! Qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte? - Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur. Il ne calomnie point avec sa langue, Il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain. Il regarde avec dédain celui qui est méprisable, mais il honore ceux qui craignent l'Éternel; il ne se rétracte point, s'il fait un serment à son préjudice. Il n'exige point d'intérêt de son argent, et il n'accepte point de don contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais », Psaume 15. La moralité est la carte d’identité du chrétien. Les immoraux ne pourront pas habiter dans le nouveau monde que Dieu va créer. « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux », Mt. 7. 21. La Bible est parsemée de mises en garde à ceux qui croient que la liberté dont jouit le chrétien est un appel à l’immoralité, au libertinage, sous prétexte qu’on demandera pardon à Dieu après. Ecoutez la fin du discours : « Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur », Hébreux 12. 14.