Quand on ne connait pas encore la voie de Dieu

08/03/2014 22:41

Comment Dieu va me retirer du milieu vodouisant pour me faire devenir finalement un de ses porte-parole.

Dans mon enfance, au Carrefour Dufort de Léogâne, on allait à l’école formelle à 6 ans pour entrer en Enfantin I. je fus placé à l’Ecole rurale de Dessources. J’ai déjà noté les noms des bons professeurs que j’ai eus dans cette école. J’ai déjà également souligné que j’ai porté de très bons ouvrages des FIC. J’étais aussi toujours parmi les premiers. Quand on remettait les carnets, mon souci c’était de savoir si j’allais être premier. Cela m’arrivait si souvent en Préparatoire II qu’un jour ce fut une surprise générale quand je fus 2e. Alors, deux jumeaux de la classe ont jubilé : « Nous avons réussi », criaient-ils. Ce sont eux qui m’ont empêché d’être premier : yo te mare m nan pye bale ! Alors, Solange Durandisse’ qui m’avait raflé la première place avec un écart d’un point et qui était protestante, me dit tristement : « Jean Claude, si tu étais protestant, ils n’auraient pas pu te faire ça. » Je ne répondis pas. J’avais honte de dire à cette fille que ma mère s’était convertie mais avait abandonné. Sa remarque m’avait touché.

En septembre 1966, j’avais douze ans, le cyclone Inès a détruit mon école. On comptait la reconstruire en face, sur une terre donnée par un grandon de la localité. On nous a fait charrier des roches. Mais rien n’y fit. Alors, en mars 1967, ma mère trouva l’heureuse occasion de m’envoyer à Port-au-Prince. Là, me voilà dans une maison protestante et fréquentant la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince de la Rue de la Réunion, dirigée par de grands pasteurs, Ruben Marc et Amos Gabaud. J’ai été placé d’abord dans une petite école de cette église où j’ai fait la classe Elémentaire II (qui comptait dix élèves) puis à la grande Ecole Nationale Darius Denis de la Première Impasse Lavaud et enfin au Lycée Toussaint Louverture où j’ai fait la Section A, section des Lettres.